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Le terrain et l’improvisation, c’est ma vie

CAP FÉMINA AVENTURE 2019
ÉTAPE 6

Si les équipages peuvent tracer vers l’horizon, déjouant les reliefs et se laissant envahir par un sentiment de liberté, c’est parce que les anges de la mécanique veillent sur elles.

5 Rallyes Aïcha des Gazelles, 2 Gazelles and Men Rallye, et 5 Cap Fémina Aventure au compteur en tant que bénévole,  Antoine Margall dompte au quotidien autant les grains de sable espiègles que la neige malicieuse. Impossible pour cet ancien pompier volontaire pendant plus de 20 ans, actuellement mécanicien pour le Conseil Général des Pyrénées-Orientales, de se passer du terrain. Manger de la poussière dans le désert, en tant qu’assistant mécanique, est sa soupape de décompression. Entretien avec un homme qui n’a pas froid aux yeux.

Pourquoi es-tu accro au désert ?

Les rallyes, ça crée des liens très forts, c’est comme une famille et j’ai la chance de pouvoir la retrouver trois fois par an. Je n’arrive pas à me faire à l’idée de ne pas venir sur le terrain. C’est toujours très dur pour celui qui ne peut pas être de la partie et vivre des moments inédits. À la base, je souhaitais conduire des camions pour Médecins sans Frontière. Puis, j’ai pris connaissance des événements Maïenga et depuis je ne quitte plus le désert. Et ce qui me plaît aussi, c’est que chaque rallye a sa particularité et que j’ai l’occasion de prouver mon utilité sur différents postes, par exemple sur le plan médical, avant l’arrivée des médecins sur place.

Quelles sont les casses les plus récurrentes ?

En général, les problèmes d’amortisseurs et de suspensions sont les plus fréquents, ainsi que les crevaisons. Quand j’arrive sur place, je réalise un diagnostic. Soit je peux faire une réparation sur place, souvent « de fortune » pour permettre au véhicule de repartir, soit il faut commander des pièces de rechange et à ce moment-là le véhicule est rapatrié sur le stand mécanique au bivouac.

Pourquoi préfères-tu le terrain au stand mécanique bivouac ?

Le terrain et l’improvisation, c’est ma vie. J’aime bricoler avec ce que j’ai sous la main. Et on vit les étapes avec les équipages. Enfin, j’ai aussi appris la navigation et ca me plaît d’apprendre de nouvelles choses.

Quel est ton meilleur souvenir ?

C’était lors du Rallye Aicha des Gazelles 2017. Mon équipe et moi avons dû changer le cardan d’un véhicule dans les dunes de Merzouga en pleine nuit. Nous n’avons pas quitté l’équipage avec qui nous avons partagé un très bon moment.

Texte par Jennifer Legeron, photos Julie Clément et Nicolas Jahan
2019-10-14T13:15:36+02:00

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