L'aventure Solidaire accessible à toutes les femmes
FacebookTwitterInstagram
Participer en 2020
L'Aventure Solidaire accessible à toutes les femmes

Les 30 nuances des croissants dorés

ERG CHEBBI
ÉTAPE 4

Tel un tableau impressionniste, les croissants dorés fascinent les Cap’Fées autant qu’ils les impressionnent. Sublime, redoutable, surprenant, intraitable… les mots pour définir ce paysage poétique sont aussi nombreux que ses subtilités à franchir. Et pourtant, l’envie de se fondre dans des reliefs de poudre nacrée, sublimés par les premiers rayons du soleil, démangent les aventurières depuis les premiers kilomètres poussiéreux.

Sur la ligne de départ, plus les dunes dévoilent leurs charmes, plus l’euphorie et l’appréhension font un sprint. Pour l’instant, les Cap’Fées ne savent pas, qui, des deux émotions, remportera le trophée. Ce qui est sûr, c’est que l’étape du jour est loin de ressembler à un encéphalogramme plat. Les derniers réglages s’enchaînent avant de tester les montagnes russes.

Une palette d’émotions

3, 2, 1, c’est parti pour de nouvelles sensations !  « On vient ici pour se tester et connaître de nouvelles sensations. Dans les dunettes, nous avons aidé d’autres équipages. On garde en tête toutes les techniques acquises pendant notre stage », explique Amélie de la team 350 (Laurence BULLOT / Amelie BESANÇON - MASFIP (27 Evreux)), avant de revisiter un air de Calogéro. « Face à la dune », le sourire jusqu’aux oreilles. De son côté, le duo 331 (Virginie MARMIN / Pascale SAMSON - OUEST 4X4) se laisse porter par les minutes qui défilent, presque au grès de ses sentiments. « On verra bien ce qui nous attend, on est en forme ! On ne craint pas les difficultés », lance Virginie. Immortalisant la lumière ocre surplombant les reliefs beiges, les équipages en SSV, tâtent le terrain avec humour. « On teste le sable. Il faut que nous soyons plus prudentes aujourd’hui. Mais on va prendre le temps de profiter, on ne reviendra peut-être jamais », explique Sophie de l’équipage 30 (Virginie DENIS / Sophie MIGNARD - SPORTING PROMOTION). La team 47 (Elodie CASTERA / Benedicte BORDENAVE - SCOPELEC) renchérit « On a une chance exceptionnelle de vivre ça ».

D’autres participantes restent concentrées avant d’affronter les crêtes. C’est le cas de la team 297 (Stéphanie BERTRAND / Cathy BOULESTIN - DSF 66), qui vérifie son matériel en compagnie d’un organisateur. « On a la boule au ventre, comme beaucoup, on se concentre. D’ailleurs, contrairement aux autres matins, on n’est pas très bavardes ! », lance la conductrice. Quelques mètres plus loin, celles qui ont déjoué les règles du sable lors de l’étape 3, en retiennent la leçon. « Nous n’avions pas assez dégonflé nos pneus, au final on s’est tankées. Nous avons sorti les plaques, finalement pour rien », souffle l’équipage 178 (Elise FAUCHEUX / Edwige BARBEREAU - LOGIROAD).

Les Cap’Fées sont loin d’imaginer dans quoi elles s’embarquent.

Un bac à sable joueur

Les dunes sont malicieuses et capricieuses. Il faut savoir les prendre et de face. Certains équipages se sont préparés à cette journée, que le sable soit d’humeur ou pas. « Joanie, nous a donné de précieux conseils que nous partageons avec les autres. On s’attendait à une journée plus difficile, on nous avait annoncé un sable particulièrement mou et au final ce n’est que de l’émerveillement et de l’adrénaline », explique Arianne, 290 (Lucie GIRARD / Ariane DALPHOND - Cascades Candiac (M. François Ratté)) la pilote qui a du mal à croire ce qu’elle vit.

Certaines Cap’Fées qui se sont perdues en cours de route, en profitent pour immortaliser l’étendue dorée et le silence qui règne autour d’elles sur le toit de leur 4X4. Un moment inédit, en duo. « Au moins, nous serons les seules à avoir ces photos » expliquent-elles, prenant beaucoup de plaisir à être là, avant de poursuivre « C’est une superbe expérience personnelle, cela nous a fait de la peine de voir des filles pleurer de stress ce matin ». D’autres ont des anecdotes surprenantes comme l’équipage 206 (Sylviane BERTRAND / Sandrine ROUZAUD - CREDIT MUTUEL LES CAMOINS), qui a failli laisser tous ses bagages dans le désert. « Nous, ce sont les 4X4 qui ont volé. Les filles ont presque coupé les moteurs, nous les regardions en silence. C’est notre plus fort souvenir », souligne la team 344 (Sandrine MORICE / Ketty SECHERESSE - ASSISTANCE AUTOMOBILE RAIMOND chandai et mortagne)

Pour certains équipages, les dunes sont une vraie épreuve comme en témoigne la team 311 (Ulla LEMARIE / Stephanie BROSSARD - VALGO) qui, après coup, est fière d’avoir été tenace. « Nous sommes les reines du tankage. Nous avons mis 3 heures à atteindre le CP1, mais nous n’avons pas lâché, tankage après tankage. Nous nous en sommes sorties seules et nous en sommes hyper fières », explique Stéphanie, enlaçant sa coéquipière. De son côté, l’équipage 45 (Muriel PIZARRO / Sandrine FRANCOIS - EUROFEEDBACK) en SSV, qui surfe sur les dunes s’attriste de voir certains équipages en peine.

« Il faut prendre les dunes de face et surtout ne pas ralentir » conseillent des Cap’Fées qui tendent la main à d’autres. C’est le cas de l’équipage mère-fille 211 (Marie-Christine GERLACH / Alexia HARANT - Maison Ronald Macdonald) qui préfère l’entraide à la compétition « Nous ne sommes pas là pour gagner mais pour la solidarité et l’entraide ». Même son de cloche du côté de la team 209 (Eva AGASVARI / Angélique GRIMBERG). « Moi je m’éclate, ma coéquipière moins. Les dunes, c’est comme un homme. Il faut y aller en douceur puis ensuite être plus ferme. Nous nous sommes tankées mais nous avons aidé aussi d’autres équipages. Pour moi, le Cap Fémina, c’est de l’entraide, de la solidarité, du partage », explique, Eva, la pilote.

Satisfaction personnelle

Même si la balise finale s’est faite discrète et a joué des tours à un bon nombre d’équipages, les Cap’Fées ont fait appel au dépassement de soi. Certaines avaient tellement confiance en elles, qu’elles ont surfé sur les dunes en oubliant les checkpoints. « On a tracé et manqué 3 CP. Du coup, on est revenues en arrière et malgré ça, nous étions premières au dernier CP. C’était génial, j’avais l’impression d’être à la fête foraine avec notre Katakut », explique Sophia de l’équipage 174 (Sophia SERVAIN / Laura BOUCHER - Irish Lane), qui a donné à son fils de 8 ans, une carte avec un aimant à déplacer chaque soir. De son côté, l’équipe 297 (Stéphanie BERTRAND / Cathy BOULESTIN - DSF 66) résume cette étape ensoleillée en un mot « On recommence ? »

Quelques heures plus tard, confiées à un apéritif, les Cap’Fées s’échangent les anecdotes, les dunes gardant, pour la plupart, une saveur délicieuse. Aussi, les votes pour le challenge Beauty Car sont récupérés. Résultat dans 4 jours.

Texte par Jennifer Legeron, photos Julie Clément et Nicolas Jahan
2019-10-17T14:24:35+02:00

PARTENAIRES