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Des frissons et le souffle coupé

RISSANI
ÉTAPE 3

Ce n’est plus le moment pour les Cap’Fées de faire les belles, les cheveux tressés et les yeux sublimés. Pas le temps non plus de se pavaner au bord de la piscine de l’hôtel. C’est l’heure de visser la casquette sur la tête et de tracer avec leur bolide qu’elles chouchoutent, sans concession, avant d’épouser l’horizon désertique. Certains équipages en profitent pour vérifier la pression des pneus avant de rejoindre le point de ralliement pour une journée haute en couleur. De nouveaux caps à trouver, certains plus difficiles que d’autres, apparemment. « J’ai mis des caps que vous pouvez rater », sourit Ludovic, le directeur sportif.

Cette nouvelle étape promet encore des kilomètres qui filent sous les roues, avec des reliefs coupés au scalpel, des nuages de poussière évoluant dans un décor solaire et lunaire et un sentiment de liberté inégalé.

Prendre les bonnes décisions

Pas question pour les Cap’Fées de choisir la facilité afin de s’engager sur des pistes qui réservent bien des surprises : boue selon les caprices de la météo, sable mou, passage de cols rocailleux, herbes à chameaux. Il ne manque rien au tableau.

L’équipage 117 (Blandine VINCENDEAU / Béatrice MUGNIER - biesse), premier sur le podium ce matin, est surpris du résultat mais tient finalement à conserver son classement. « On y prendrait presque goût ! Du coup, on a la pression ! Mais on se fait confiance. On joue beaucoup, on tente de couper, de prendre des risques en navigation. Profiter et aller moins vite, est notre challenge du jour », confie Blandine, quelques cases du road-book déjà accomplies. Quant aux participantes de l’équipage 223 (Emilie DEJEAN / ANAIS STOUVENOT BOURDELLE - Entreprise Effy), elles ont décidé aujourd’hui de travailler en duo pour pendre les caps haut la main. « Notre but aujourd’hui est d’analyser davantage le terrain et de regarder le road-book à deux pour que la pilote ait une vision plus lointaine et puisse anticiper », explique Amélie qui ne perd pas de vue l’objectif premier : ne manquer aucun CP en se distrayant. De son côté pour la team 110 (Véronique BARBIER / Delphine VERRIEZ - Groupe Barbier automobiles), savoir gérer le stress est le meilleur moyen pour appréhender ces reliefs rocailleux. « J’ai eu quelques frayeurs avec ce relief que j’ai su maîtriser car j’ai l’habitude de gérer le stress, mais cependant, là, je n’y retournerai pas », souligne Véronique.

Des reliefs plein de subtilités

Au programme : presque 100 Km dans un « canyon » marocain qui ne se dévoile pas si facilement, laissant de temps en temps apparaître ses subtilités, au grès de ses envies pour corser le terrain de jeu. Ça tombe à pic, les participantes sont venues chercher des émotions.

L’Oued Teguerroumt et la montagne Taklimt dévoilent leurs plus beaux contours, laissant les Cap’Fées subjuguées. « C’est magnifique ! On est vraiment gâtées et en plus, on ne se perd pas. C’est le bonheur ! », s’exclame la team 33 (Maryse DULOUT / Claudine PEDRO - IP TRUST). Cependant, si toutes les participantes s’en mettent plein les yeux, cette vue se mérite. « C’est beau mais ça m’a donné quelques frissons. Quand ma coéquipière m’a affirmé que c’était le bon cap et que j’ai vu cette montagne, j’ai pris un peu peur mais, au final nous sommes reparties à fond la caisse. On apprend à s’organiser et à se gérer », explique l’équipage 172 (Nathalie FLOUCAT / Marie-Helene jANE REYNAL - AGAR RALLYE RAID). De son côté, si l’équipage 289 (Isabelle VERDIER / Magalie GUERINET - ALLEZ & CIE) a prouvé la veille, son efficacité, aujourd’hui, c’est le doute qui prend le pas « Nous étions troisième hier mais là, on va perdre des points, on jardine mais c’est le jeu ! », lance Isabelle.

Des croissants de sable à couper le souffle

Les Cap’Fées ne sont pas au bout de leurs surprises. Des croissants de sable dorés les attendent pour encore plus de surpassement de soi et de solidarité, à la pelle. « Les dunes, c’est palpitant, j’ai pris de l’élan et on a crié », s’écrie Sandrine de l’équipage 344 (Sandrine MORICE / Ketty SECHERESSE - ASSISTANCE AUTOMOBILE RAIMOND chandai et mortagne). Pour certaines, cette première est une victoire. Pour d’autres, c’est un challenge. « Ça fait longtemps qu’on est coincées là », explique la team 206 (Sylviane BERTRAND / Sandrine ROUZAUD - CREDIT MUTUEL LES CAMOINS) qui ne se décourage pas, les pelles et les plaques de désensablement sorties, aidées par de bonnes âmes. Les dunes malicieuses ont décidé aujourd’hui de taquiner les Cap’Fées. L’équipage 209 (Eva AGASVARI / Angélique GRIMBERG), quant à lui, vient en aide au duo 200 (Julie GENEVOIS / Mathilde GRAS - VILLAVERDE MONTCEAU) qui a pris quelques libertés avec les conseils avisés. « On n’a pas dégonflé nos pneus car dans ces dunettes, nous pensions que ça passerait ». Plus loin, laissant les dunes derrière elle, Isabelle de la team 289 (Isabelle VERDIER / Magalie GUERINET - ALLEZ & CIE) se confie « Mon souvenir de cette journée ? Les dunes et Aurélie de l’équipage 105. Elle et sa co-équipière, nous ont aidé à nous désensabler avant de se tanker elles aussi. Puis en voulant les sortir de là, on s’est ensablées de nouveau. Bilan, trois tankages. » détaille-t-elle avec maintenant le sourire aux lèvres, après un petit coup de stress. Mais les Cap’Fées ne se laissent pas abattre si facilement.

Cette étape prépare en douceur les participantes à l’épreuve des dunes, autant attendue que redoutée. Mais les Cap’Fées n’ont pas dit leur dernier mot. Au contraire, elles en redemandent !

Texte par Jennifer Legeron, photos Julie Clément et Nicolas Jahan
2019-10-17T14:40:29+02:00

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