L'aventure Solidaire accessible à toutes les femmes
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Une première étape de mise en jambe

MEKNÈS - BIVOUAC MARATHON
ÉTAPE 1

Sur la ligne de départ de la première journée, les Cap’Fées sont concentrées, il n’y a que l’enthousiasme qui compte. Elles ont enfin le fameux road-book entre les doigts et quelques papillons dans le ventre.

« C’est magnifique »

Toutes les consignes ont été livrées la veille, certaines ont eu du mal à trouver le sommeil, l’excitation étant à son comble. « Difficile de dormir, mais on a la pêche » s’écrie l’équipage 30 (Virginie DENIS / Sophie MIGNARD - SPORTING PROMOTION). D’autres prennent la mesure de ce qui les attend. « J’ai posé plein de questions, j’ai eu un coup de pression », avoue Bénédicte de la team 47 (Elodie CASTERA / Benedicte BORDENAVE - SCOPELEC). « Je me sens tout à coup différente, et l’impatience prend le pas », souligne quant à elle Sidonie de l’équipage 76 (Sidonie BEAUMONT / Pascale LJUNG - Lapeyre de Rouen).

Avant le grand bain, les Cap’Fées commencent la matinée par une liaison de 335 de km, direction Errachidia. Le paysage varié, les plonge à travers le Col d’Azrou de plus de 2000 mètres, une grande forêt de cèdres, les fameuses gorges du Ziz, et dans l’antre de quelques petites villes comme Midelt. Des reliefs volcaniques ocres à couper le souffle, de grandes plaines bondées d’arbres fruitiers et de palmiers qui révèlent doucement Errachidia et ces villages environnants traditionnels du Sud du Maroc. « C’était magnifique », entend-on clamer de tous les côtés.

Les choses sérieuses commencent !

Les participantes en 4X4 ont ainsi entamé ce raid tout en douceur sur des routes goudronnées, tandis que les équipages en SSV, ont dû attendre le début de l’étape, donné à 14H45 au sud-ouest d’Errachidia pour se faire davantage la main et s’éclater. « On a eu le temps de potasser notre road-book dans la navette, on est à fond ! », sourit la team 76 (Sidonie BEAUMONT / Pascale LJUNG - Lapeyre de Rouen). Les véhicules bien rangés les uns derrière les autres, les participantes se préparent sous un soleil de plomb. « Là, on dégonfle nos pneus à 2,1 kg. La précision est importante pour aborder les pistes qui nous attendent. On est vraiment excitées, alors que ce matin, nous étions très sérieuses », explique Sandrine de la team 344 (Sandrine MORICE / Ketty SECHERESSE - ASSISTANCE AUTOMOBILE RAIMOND chandai et mortagne). Les Cap’Fées en profitent aussi pour faire une série de selfies, avec leur plus beau profil. C’est le cas des benjamines 200 (Julie GENEVOIS / Mathilde GRAS - VILLAVERDE MONTCEAU), la vingtaine à peine entamée, un large sourire aux lèvres. Julie encourage son amie : « On va y arriver ma chérie », avant de poursuivre « On apprend encore à lire le road-book mais tout va bien. Heureusement, qu’on s’est déjà auto-formées avant de partir. Pour nous, c’est un moment qui va souder davantage notre amitié, c’est une aventure que nous pourrons raconter à nos enfants et ça va faire du bien de couper avec notre quotidien, toujours connecté ». De leur côté, pour l’équipage 311 (Ulla LEMARIE / Stephanie BROSSARD - VALGO), c’est l’explosion de joie. « On va pouvoir enfin commencer, c’est le bonheur ! », s’exclame Stéphanie, même après une petite erreur d’orientation lors de la liaison.

Philippe, responsable logistique donne le départ. « Respecter les règles, soyez attentives et amusez-vous ! ». L’équipage 172 (Nathalie FLOUCAT / Marie-Helene jANE REYNAL - AGAR RALLYE RAID) en tête du peloton ne compte pas laisser sa place : « On est les premières, on compte le rester ! ».

Cap vers les premiers CP

Les Cap’Fées s’élancent vers de longues pistes roulantes et marquées, à travers le reg. Cette fois, elles ne peuvent plus reculer. Trois CP ponctuent cette première étape. Les premières s’arrêtent pour chercher leur cap : « On pense que ça va », souffle la team 210 (Coralie GUIGNOUARD / Marion JOUSSAUME - YOGA 17). Certaines essaient d’accorder leur violon. Au premier checkpoint, l’équipage 136 (Sandrine ICARD / Corinne LAMBERT - MAIRIE DE SAINT CHRISTOL D'ALBION) est rassuré. « On a avait une boule au ventre, la peur de ne pas arriver à s’orienter mais on s’y fait petit à petit, on arrive à prendre les caps », détaille le duo. De leurs côtés, les Cap Fées 265 (Catherine MORISSETTE / Geneviève POULIN - Douce mousse) et 350 (Laurence BULLOT / Amelie BESANÇON - MASFIP (27 Evreux)) attendent la sentence. « C’est validé, on est contentes ! », entend-on à plusieurs reprises. « On reste hyper concentrées, on fait tout à la boussole, on tâtonne. Notre smalltrack nous a lâché », lance l’équipage 47, sans pour autant se décourager. Les inquiétudes s’envolent petit à petit. « Nous nous sentons libérées », s’exclame l’équipage 116 (Aurélie OLLIVIER / Giuseppa GABIOUD - PRODELEC' CH) au dernier CP. Cette première étape qui se termine plutôt dans la bonne humeur à proximité de la Citée d’Orion, près de l’Escalier Céleste, donne aux Cap’Fées des étoiles plein les yeux, même si certaines ont hâte de se sentir davantage seules au monde. Et elles ne sont pas au bout de leur surprise.

Texte par Jennifer Legeron, photos Julie Clément et Nicolas Jahan
2019-10-06T11:38:52+02:00

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